Visite de la palmeraie du Sarthou (21 juillet 2016)
26 juillet 2016 Laisser un commentaire
Petit post pour partager la découverte d’un petit bijou de verdure dans le Gers (où il faut bien le dire, la verdure ne manque pas quand même).
Petite présentation rapide de la palmeraie du Sarthou (situé proche du village de Bétous) est un jardin exotique créé par deux amoureux des palmiers en 1980. Au sein d’une propriété qui fait maintenant environ 8 ha. Le parc est subdivisé en 2 zones : le jardin, un parcours prenant entre 30 et 60 min, mais pouvant facilement prendre beaucoup plus de temps si on s’arrête un peu au détour de chaque numéro de la visite qui en
compte 18 ; le parc dont le trajet prend bien 1h ou plus si affinité car il regorge de petites pépites que l’on peut découvrir au détour d’un sentier.
Nous avons beaucoup aimé les différentes sculptures qui sont ici littéralement mises en scène par et dans la végétation. Les œuvres de trois sculpteurs (à la formation ou à la localisation régionale) se répondent : les pierres élancées inspirées de la mythologie gréco-romaine de Wolfgang Holz de Noulens, les différentes vasques de Serge et Agnès Bottagisio (Les Botta de Dému) et les animaux en métal (avec notamment des morceaux de vieux instruments agricoles) de Bernard Ravagnani d’Auch. En plus de cet ensemble
d’œuvres d’art, on peut retrouver une immense variété de végétaux plus ou moins connus (arbres, plantes et fleurs) dont un certain nombre d’orchidées sauvages du Gers (hélas, pas en fleur lors de notre visite)
Sans détailler toute la visite pour vous laisser un peu de suspense si vous décidez d’y aller, voici quelques moments qui nous ont marqués :
- La marche sous l’eucalyptus géant (qui mérite bien son nom !) un tronc impressionnant.
- Les enfants ont adoré la ferme de Pépé pour les animaux (lapin, pigeons, chèvres, oies et plusieurs espèces de poules,…) et les adultes pour l’exposition de vieux objets (notamment un superbe soufflet et un malaxeur à beurre dans un état de conservation impressionnant que nous avons supputé durant la visite être un concasseur de maïs, car on est quand même dans le pays du foie gras) et de tableaux.
- On passe devant la Daphné d’Holz, magnifique mise en scène végétale de la
métamorphose de la nymphe pourchassée par Apollon. On y voit notamment des rameaux de lierre envahir inexorablement la statue. A noter également une évocation du mythe d’Icare avec une grande statue dont les ailes et les bras sont transformés en un amas encore brut par un soleil étincelant qui était de la partie à ce moment là.
La tonnelle aux passiflores et la pergola actinidia n’étaient pas encore recouvertes, il faudra donc que nous revenions dans 1 ou 2 ans pour voir leur progression, mais on a pu imaginer le résultat.
- Nous avons étaient complètement subjugués par la vasque aux lotus,
ses différents bassins contenant des lotus roses ou blancs et des nénuphars fuchsia accompagnés d’une superbe butte d’où émergeait des touches de bleu avec ça et là un oiseau aquatique métallique. Le top du top fut de passer un agréable moment sous une barque
retournée allongés dans les différents hamacs mis à la disposition des voyageurs fatigués. Une superbe invitation au repos et au calme.
- Très belle source également avec une
allégorie féminine d’Holz, cette fois-ci en bois, ainsi qu’un héron et un surprenant crocodile métallique qui semble tout juste sorti de l’eau.
- Autre moment magnifique avec un changement radical d’ambiance: l’origine du monde avec sa statue de dinosaure gardant jalousement l’entrée d’un chemin interdit menant à la
carrière aux huitres fossiles. Le visiteur va donc suivre un sentier qui surplombe la carrière, entouré de plantes habituées à des terrains
arides (allant jusqu’aux cactus). Lorsque le soleil gersois est de la partie, le contraste entre la carrière dont la blancheur étincelle et la végétation qui l’encercle est vraiment magnifique. J’ai aimé le très original masque africain en tuile, petit clin d’œil à l’exposition des
masques et statuettes africains situés dans la piste africaine un peu plus loin et à l’Origine même de l’Homme…
- La visite du jardin se termine par une suite de mini « tableaux de végétation » dont l’énigme du sphinx : on y
trouve des blocs de pierre en arc de cercle face au Sphinx d’Holz. Une invitation symbolique à la réflexion et qui sait, pour peut-être tenter de répondre à son énigme…
Nous avons ensuite fait une pause repas bien méritée sous les palmiers autour d’une table gentiment réservée et préparée par la propriétaire des lieux (on était quand même 9).
Et ensuite nous sommes repartis faire la promenade dans le Parc, en passant par le verger conservatoire (dommage que nous n’ayons pas pu connaitre les noms des espèces anciennes présentées ici), nous avons
enchainé avec la zone des bambous géants puis celle du sous-bois. Dans la forêt nous avons croisé des éléments étranges (voir photos ci-contre)
superbement mis en scène, on aurait dit de vrais accidents. Puis après un retour parmi les bambous géants, nous avons fait une halte dans la bibliothèque de la prairie au nom évocateur avec une superbe vue sur une nouvelle œuvre en construction : la mosaïque aux 5 couleurs
que nous découvrirons lors de notre prochaine venue ! Nous avons fini notre tour (1.5km environ quand même) par l’exposition de masques (plus ou moins cachés dans les palmiers) et de statuettes africains, nous avons compté 37 masques et 16 statuettes… en trouverez vous plus ou moins que nous… n’hésitez pas à me le dire !!!
Pour finir, nous sommes revenus à notre table réservée pour prendre une petite glace bien méritée.
Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à y aller, c’est un endroit vraiment superbe à la fois pour les amateurs de nature, mais également d’art.
Voici leur site internet: http://www.palmeraiesarthou.com/