La Sylphide, 2ème distribution… Un réel enchantement!!! (Théâtre du Capitole, le 28/10/2023)

2ème spectacle de cette série de représentation, cette fois avec une distribution complètement différente et d’une place aux antipodes de celle de vendredi dernier. Là où vendredi, je voyais à la perfection les ensembles et les lignes, ce soir j’ai pu admirer le travail sur les expressions et les visages ainsi que les jeux de jambes de manière bien plus précise. Et c’est impressionnant comme cette représentation semble différente de la précédente. L’orchestre est encore plus romantique avec un 1er violoncelle et un 1er violon toujours aussi magnifiques, les cuivres ne sont pas en reste, et la direction de Luciano Di Martino toujours aussi incisive et dramatique.

Si les ensembles sont toujours aussi passionnants, de ma place, bien plus proche de la scène (et pour le coup, sur le coté), j’ai vraiment pu bien observer les jeux de jambes et les petits pas peu perceptibles lorsque j’étais à l’amphithéâtre en face. Une nouvelle fois, le travail d’ensemble est vraiment très beau et les petits pas rapides alors que le haut du corps est beaucoup plus posé et fixe sont vraiment superbes. Au niveau de la distribution,

• Kayo Nakazato pour La Sylphide
• Philippe Solano en James
• Marlen Fuerte Castro en Madge
• Nina Queiroz en Effie
• Simon Cantonnet en Gurn (le régisseur de la ferme)
• Solène Monnereau en Anna (la mère de James)
• Sofia Caminiti en 1ère Sylphide

Evidemment, je ne peux que comparer les deux représentations et chacune a présenté des points forts différents voire une lecture différente. Alors que Jérémy Leydier apportait à Madge une stature et une force imposante au premier regard, Marlen Fuerte Castro, plus frêle évidemment que son comparse, propose une interprétation beaucoup plus « vicieuse » de la sorcière, que ce soit dans ces mouvements et ses expressions en particulier dans le 2ème acte. Ces duels avec James était pour le coup vraiment intéressants! La première sylphide de Sofia Caminiti est aussi légère et bondissante que la même Marlen Fuerte Castro. Simon Cantonnet en Gurn joue beaucoup plus sur la naïveté du personnage que le faisait Kléber Rebello qui semblait plus sûr de lui. Son solo a également été un très beau moment. Pour Effie, Nina Queiroz propose une Effie du même acabit que celle de Typhaine Prévost, avec une fin du 1er acte tout aussi triste.

Evidemment, je termine par le couple James et sa Sylphide. Kayo Nakazato est une sylphide légère et aérienne, un brin moins frémissante notamment sur le travail des mains au 2ème acte, tout aussi joyeuse que Natalia de Foberville, elle est un poil moins espiègle lorsqu’elle vole l’alliance à James, mais plus joueuse / naïve lors du 2ème acte. Sa mort nous laisse la même impression, c’était vraiment très émouvant. Elle a bien sûr été dans ce sens aidée par le James de Philippe Solano qui était la raison principale de ma venue ce soir au théâtre et je n’ai pas été déçu!!! Comme j’étais plus près j’ai pu admirer son travail des jambes et la rapidité des petits pas alors que son port de buste était vraiment superbe. L’ampleur des sauts et des mouvements m’ont impressionné. Quand à l’interprétation, étant plus près, j’ai pu pleinement apprécier tous les mouvements et les mimiques, c’était du grand art. Vraiment, j’ai été époustouflé du début à la fin. Le jeu avec le voile empoisonné fut beaucoup plus lisible de ma place ce soir et le fait que la Sylphide (peut-être plus joueuse encore que lors de la première avec Natalia de Froberville et Ramiro Gomez Samon) et accepte de s’y faire prendre n’en fut que plus cruel pour le spectateur que je fus.

Présentation de la Sylphide en vidéo sur la chaine Youtube du Théâtre National du Capitole

Avant dernière représentation de cet archétype du ballet romantique… C’était un spectacle à ne pas manquer!!!

Les très belles photos sont de David Herrero lors de la représentation du 25 octobre avec la même distribution que le 28.